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Lost Days II

La façade était peinte d’un rouge érable.

Cela fait déjà dix minutes que je marchais. À chaque pas, sentir les feuilles sous mes pieds était très agréable. Même si je traînais une assez grande valise derrière moi, ma santé mentale et physique était au top, tout ça grâce à la météo.

Il faisait beau, en ce jour ferié. Cependant, il n’y avait pas beaucoup de lieux de loisirs dans les parages, ou même de gens marchant sur les trottoirs. Et les seuls piétons que j’ai croisé étaient tout ce que l’on pouvait qualifier de ‘dames’. C’était sûrement parce qu’on était dans un quartier résidentiel.

En saluant ces personnes élégantes avec ma tête tout en évitant les poussettes, je me concentrai sur la route qui menait à la maison de Monsieur Tateyama. C’était pour les six jours avant le festival qui arrivait à grands pas, alors pour faire les préparatifs, on avait décidé que je resterai chez lui.

La raison était simple : la maison de Monsieur Tateyama avait tout ce qu’il fallait pour faire le jeu, comme par exemple une machine qui scannait et coloriait les dessins. Il m’a dit qu’il les avait gardées après avoir lui-même fait un jeu vidéo auparavant. Vu que j’aurais dépensé une somme folle d’argent si je venais à faire le projet moi-même, j’avais décidé de lui emprunter du matériel.

C’était juste ça, mais son matériel n’était pas assez léger pour que je puisse les prendre avec moi et les ramener chez moi, et je ne voulais pas le déranger en lui demandant de les emmener chez moi à ma place. Il y a deux nuits, j’avais pensé à aller chez Monsieur Tateyama pour lui emprunter une photo de Takane, puis je m’étais souvenu avoir également besoin de lui emprunter du matériel, alors du coup, j’avais pensé “Je vais venir chez lui tous les jours, alors autant y rester dormir”, et c’est ainsi que je décidai de rester chez lui pour un moment.

“Hmm, faut tourner à droite après avoir vu la poste…” En suivant les instructions de mon professeur, j’ai tourné à droite après avoir vu le petit centre postal.

Les rayons du soleil, qui étaient cachés par les arbres, brillaient sur les murs de la demeure. Même en automne, on pouvait bronzer en un clin d’œil si on ne faisait pas attention. Rah, c’était tout ce que je voulais moi, mais même si je voulais vraiment bronzer, je n’en avais jamais eu la chance.

En traînant ma valise, ses roues faisaient un peu de bruit, et j’ai immédiatement remarqué le fameux repère dont Monsieur Tateyama m’avait informé en avance : le petit parc. Au-dessus du petit muret qui l’entourait, je pouvais l’observer assez facilement, il y avait un bac à sable, un toboggan, une balançoire et je remarquai une statue métallique qui représentait un gorille. L’image de l’adorable ‘Goursille’ m’était automatiquement venu en tête.

En parlant de ça, qu’allait-il arriver aux ennemis du jeu une fois le festival culturel terminé? J’y avais mis tellement d’amour, alors s’ils allaient juste disparaître en face de tout le monde par la suite, et être oubliés petit à petit, je trouverais ça assez triste. Oh, je devrais en faire des badges ou quelque chose comme ça. Mm, ouais, j’avais bien envie de faire ça.

Après avoir salué le gorille de métal, je me dirigeai vers la chaussée une nouvelle fois. D’après la carte, la maison de mon professeur devrait se trouver de ce côté du parc. Si la chaussée avait été trop peuplée, alors je me serais arrêté pour observer le parc, mais vu que ce n’était pas le cas, j’ai juste repris mon chemin en y jetant juste un petit coup d’œil rapide.

Je ne connaissais l’apparence de la demeure de Monsieur Tateyama que d’après ce qu’il m’avait dit, mais en vrai, j’avais eu un genre de ‘Ah, d’accord’ après l’avoir vue ; je l’avais tout de suite reconnue.

“La maison faite de briques rouges…c’est la seule qui semble correspondre.”

Je regardai la plaque qui était au mur, et lus ‘Tateyama’ dessus, ce qui était assez logique. J’appuyai sur la sonnette sans hésiter et un ‘ding dong’ électronique se fit entendre.

Je n’étais pas très habitué à rendre visite à des gens, donc je ne savais pas trop quoi dire une fois dans le bain. Tout ce que j’avais à faire, c’était rester tranquille, mais je ne pouvais pas m’empêcher de remuer dans tous les sens et de faire des mouvements bizarres. Mais même après avoir attendu dix, vingt, trente secondes, personne n’était venu m’ouvrir la porte.

Comme c’était bizarre. Il y a deux nuits, au téléphone, je me souvins entendre Monsieur Tateyama dire “Vu que je serai à une réunion ce jour-là, j’arriverai tard à la maison, donc c’est ma fille qui t’accueillera ” Même si c’était impoli, j’essayai de regarder à travers les fenêtres de la maison, caché derrière un mur. Tout ça aurait été inutile si les volets étaient fermés, mais ils étaient ouverts, donc je pouvais voir ce qu’il se passait à l’intérieur. Rah, c’était vraiment dommage qu’il faisait beau, la lumière m’empêcherait sûrement de voir distinctement de l’extérieur…

D’ici, je pouvais voir plusieurs fenêtres, au deuxième étage il y en avait trois, et au rez-de-chaussée…

…il y avait quelqu’un.

À l’extrême droite de la façade se tenait une fille aux cheveux longs, qui me fixait. Depuis quand se tenait-elle là ? Même si elle avait remarqué ma présence, elle ne réagissait pas.

“Ouahhhh!”Après avoir réalisé cela, je fis un cri étouffé comme si j’étais dans un film d’horreur, et tombai de peur sur mon derrière.

Alors que je commençais à avoir sérieusement mal, mon cerveau en panique se mit à fonctionner correctement. Qui était-ce ? Était-ce la fameuse ‘fille’ de Monsieur Tateyama? Et si j’avais juste, pourquoi n’était-elle pas venue m’accueillir quand j’avais sonné ? N’était-ce pas un peu bizarre ?

Mm, ça devait être sa fille; je devais la saluer convenablement. En plus, si je continuais à rester près de sa maison, elle trouverait ça étrange. Bon, et si je me levais d’abord…

“Hein ?! Elle a disparu !”

La fenêtre était la seule chose qui se trouvait devant mes yeux avant que je ne tombe. Pas une seconde ne s’était écoulée —voilà à quel point l’écart était minuscule. Mais la silhouette de la fille qui me fixait avait disparu. Face au choc que je venais de subir, une sueur froide m’enveloppa.

Au même moment, ma poche se mit à vibrer.

“Ouaaaaaaah!”Alors que j’étais devenu hypersensible face à mes alentours, je criai une fois de plus. Je pensais même que celui-là était un peu plus puissant que le précédent.

Je réalisai que c’était mon téléphone qui venait de vibrer, ce qui m’embarrassa au plus haut point.

Ah, sérieux, je suis tellement désolé d’avoir été aussi bruyant, voisins de Monsieur Tateyama…

En checkant mon téléphone, je vis que j’avais reçu un message de la part de Monsieur Tateyama ; Il s’inquiétait sûrement si j’avais trouvé sa maison. Peu importe ce que c’était, le message était arrivé au bon moment. Je devais dire à Monsieur Tateyama que même si j’étais bien arrivé à destination, personne n’était venu m’ouvrir, me dis-je à moi-même en lisant le message.

Mais j’avais eu le souffle coupé face au message que je venais de recevoir. Aucun message en lui-même ne s’y trouvait, il n’y avait que l’objet qui disait “Ma fille vient de m’envoyer un message. Bon, on dirait que tu es bien arrivé. La pièce est au deuxième étage, la porte est ouverte, donc fais comme chez toi.”

Je ne sais pas comment le dire, je trouvais que tout ça était ridicule, pour plein de raisons. Déjà, laissez-moi remarquer une chose ridicule parmi tant d’autres…Pourquoi la fille de Monsieur Tateyama ne m’avait-elle pas accueilli alors qu’elle m’avait bien vu par la fenêtre ?

“…ça se pourrait qu’elle m’aime pas?”

Ce serait juste irréaliste, vu que nous ne nous sommes jamais rencontrés auparavant, ai-je marmonné ouvertement, en faisant rouler ma valise.

Je jetai un coup d’œil une nouvelle fois à la fenêtre, mais encore, personne n’était là. Hum, en prenant en compte la situation, je pourrai dire sans hésitation que la personne qui se trouvait là était la fille de Monsieur Tateyama. Pour être honnête, je n’avais pas vraiment envie d’entrer chez quelqu’un avant d’avoir été accueilli comme il se doit. Mais étant donné que le propriétaire de la demeure m’avait donné son accord, je pense que je devrais juste ‘faire comme chez moi’. Je tirai ma valise, je me dirigeai vers la porte d’entrée puis je l’ouvris après avoir pris une grande inspiration.

“Excusez-moi, je suis l’élève de Monsieur Tateyama, Kokonose Haruka. Euh… D-Désolé du dérangement~” Mes salutations étaient les mêmes que celles que j’aurais faites si je faisais un one-man show. Je m’avançai vers l’entrée.

C’était peut-être parce que j’étais resté dehors, mais je trouvais la maison très sombre. Je traversai le couloir méticuleusement nettoyé, qui allait tout droit. Il y avait une porte avec écrit “W/C” dessus d’un côté, de l’autre se trouvait les escaliers menant au deuxième étage. Une autre porte se trouvait après les escaliers, un petit panneau était accroché dessus ; cela semblait être une chambre pour enfants. Tout au fond du couloir se trouvait, a priori, la chambre principale. En regardant à travers le verre, je pouvais apercevoir de la lumière qui en sortait. J’attendis un bon moment dans le couloir, mais il n’y avait pas un chat. Je me souvins que le message de Monsieur Tateyama disait que la pièce où je devais aller était au deuxième étage. Je devrais d’abord y aller. Après avoir enlevé mes chaussures, je fis beaucoup d’efforts pour porter ma valise, puis j’entrai.

Même si je savais que j’en étais la cause, la propreté de la demeure m’avait vraiment marqué. Si quelqu’un remarquait le bazar qu’était la salle scientifique, il aurait tout de suite deviné que Monsieur Tateyama ne donnait pas trop d’importance à ce qu’étaient ‘l’organisation’ et ‘le ménage’. La maison était si soignée et propre que c’était sûrement l’œuvre de la femme ou la fille de mon professeur. Et si cette salle n’en était pas le cas, alors je voudrais vraiment que Monsieur Tateyama fasse plus attention à sa propreté.

Après les escaliers, je passai par la porte avec le petit panneau. J’arrêtai de marcher. Le panneau disait en effet ‘Chambre des enfants’. J’étais surpris d’avoir vu juste.

Vu la localisation de la pièce, la fameuse ‘fenêtre’ qui m’avait fait si peur appartenait à celle-ci. Autrement dit, la jeune fille qui s’y trouvait était sans aucun doute la fille de Monsieur Tateyama. J’avais pensé à lui dire bonjour mais j’abandonnai.

Je pris les escaliers et j’arrivai au deuxième étage. Tout au long du couloir se trouvait une fenêtre, très joliment décorée, ce qui donnait l’impression que le deuxième étage était beaucoup plus spacieux que le premier.

Je regardai autour de moi, et je réalisai que parmi les nombreuses autres portes du deuxième étage, seule la plus mystérieuse était ouverte. Ma main commençait à s’engourdir après avoir porté ma valise aussi longtemps, alors je décidai d’entrer que de faire face aux conséquences plus tard. J’entrai donc dans la pièce, et je n’en crus pas mes yeux.

“Wow…ça alors …”

La pièce était remplie de livres. Dans la pièce qui devait faire à peu près vingt-deux mètres carrés, excepté la porte, tous les murs étaient transformés en étagères, chacune remplie à ras bord.

Des livres vendus sur le marché, qui étaient à priori des dictionnaires, jusqu’à d’épais ouvrages à la décoration occidentale très détaillée qui pourraient très bien renfermer des créatures fantastiques, mais aussi des tas de papiers liés entre eux par des ficelles —il y avait une incroyable variété de recueils. Les nombreux livres qui montaient du sol au plafond, qui de cette manière semblaient former le papier peint, ne pouvaient être qualifiés que de ‘grandioses’.

Pour ne pas salir le sol avec les roues, je mis ma valise sur le côté et je rentrai comme un invité. Je n’avais fait qu’un pas mais déjà l’odeur des livres imprégnait de plein fouet la pièce. En fait, j’avais comme l’impression d’être entré dans un pays fantastique, et mon cœur n’arrêtait pas de battre. C’était la première fois que je voyais une si grande et si belle bibliothèque.

Mais bizarrement, je n’avais pas l’impression que cette pièce reflétait vraiment le caractère de Monsieur Tateyama. Je pensais qu’il était plutôt le genre de personne à laisser traîner toutes ses affaires. En d’autres mots, cette pièce était probablement plus utilisée par sa femme. En voyant le nombre inconsidérable d’ouvrages, peut-être que le travail de Madame Tateyama consistait à faire des recherches universitaires. En y repensant, Monsieur Tateyama ne parlait pas souvent de sa famille, donc je n’avais absolument aucune idée du travail qu’exerçait sa femme.

Madame Tateyama…je me demande quel genre de personne elle pouvait être?

En commençant à y penser et en rêvassant, la pièce, qui était jusqu’alors remplie de livres colorés, avait été soudainement plongée dans le noir.

Au moment où je laissai sortir un “Hein?” de ma bouche, un violent “Clic!” se fit entendre. J’étais incapable de comprendre ce qui venait de se passer, mais après un certain moment, je réussis à réagir. La porte de la pièce était fermée, mais aussi à double tour, et j’étais également enfermé.

“…Je…Je suis enfermé, là?”

Vu qu’il n’y avait aucune fenêtre dans la pièce, elle se transformait en un monde ténébreux. La situation étant assez grave, j’utilisais sans cesse mes bras et mes jambes pour me repérer dans le noir, et finalement, je m’accroupis.

Il n’y avait aucune fenêtre, alors au moins je pouvais me dire que ce n’était pas le vent qui avait fermé la porte. Et puis, elle était aussi bloquée. Même si je n’avais vu personne, sous tous les angles, seulement un humain avait pu faire ça. Étant accroupi, tout ce que je pouvais faire, c’était me repérer dans les environs. Déjà, je devais localiser la porte, sinon, j’aurais eu l’impression de me noyer dans un verre d’eau.

Après avoir un peu exploré les environs, je réalisai que même en pleine obscurité, on pouvait distinguer un peu de lumière entre la porte et le mur. Mais elle était beaucoup trop faible, alors je ne pouvais pas du tout calculer à quelle distance je me trouvais de la porte. Ah, ça aurait été terrible si j’avais bougé trop rapidement et m’étais cogné à la porte. Du coup, je me rapprochai de la lumière avec beaucoup de précaution.

“Y-Y’a quelqu’un… ?!” criai-je afin d’obtenir de l’aide, bien qu’étant incapable de crier assez fort. En fait, ça avait toujours été comme ça, je n’avais jamais pu vraiment crier très fort ou gronder quelqu’un.

Après avoir atteint difficilement la porte, j’essayai de frapper à la porte pour faire un peu de bruit, mais aucune réaction ne venait de l’extérieur. Je me suis adossé à la porte, m’assis par terre et poussai un long soupir.

Qui ferait ça, et surtout, pourquoi…? J’essayais d’y réfléchir, mais il n’y avait qu’un seul responsable auquel je pouvais penser.

Et c’était la fille de Monsieur Tateyama.

J’ignorais pourquoi, mais apparemment, sa fille me haïssait de tout son être. Et puis, je ne savais vraiment pas ‘pourquoi’ on pouvait autant me détester, moi. Me haïr alors que l’on ne m’avait jamais rencontré, je trouvais ça assez difficile à faire…

Je m’arrachais les cheveux à y réfléchir puis d’un coup, j’entendis des bruits de pas à l’extérieur de la porte.

Il y avait quelqu’un! Je me levai automatiquement.

Qui c’était? Si c’était Madame Tateyama, je lui en serais bien plus que reconnaissant. Bon, je devais absolument lui faire ouvrir cette porte !

“E-Euh ! Excusez-moi! Vous pourriez ouvrir la porte pour moi? Je ne suis pas suspect, n’ayez pas peur, je vous en prie! ” ai-je crié, avant que les pas ne cessent. On aurait dit que les pas avaient changé de direction, et se dirigeaient maintenant vers la bibliothèque.

On aurait pensé que cette personne allait m’ouvrir, cependant, si cette personne s’avérait être la fille de Monsieur Tateyama, il aurait été bizarre qu’elle vienne m’ouvrir la porte, l’ayant fermée. Donc, la personne qui se tenait derrière la porte était Madame Tateyama ? Bah, après tout, Monsieur Tateyama n’avait pas l’air d’être encore rentré…

Le “clic” que j’avais déjà entendu se fit entendre de nouveau, alors je sautai immédiatement loin de la porte. En l’espace d’une seconde, la porte était ouverte, et une jeune fille vêtue d’un pyjama se tena devant moi. Peut-être qu’elle venait juste de se réveiller, que ses yeux étaient vides et que ses cheveux étaient ébouriffés. Elle devait avoir à peu près mon âge, serait-ce la fille de Monsieur Tateyama ?

“Tais-toi un peu! Pourquoi tu fais autant de bruit ?! Papa nous a dit plein de fois de ne pas venir dans la bibliothèque de Maman…” Au début, la jeune fille m’avait sérieusement grondé mais après m’avoir vu, elle s’était immédiatement tue, elle pencha la tête de façon interrogative. “Hein? Shuu…ya…?”

“S-Shuuya…veut dire?” Tétanisé par son autorité, je lui posai la question très doucement.

La jeune fille répondit d’un “euh… ”, figée.

Donc c’était elle la fille de Monsieur Tateyama…? Hum, en y réfléchissant, ça devait être le cas, mais elle me donna une toute autre impression que la ‘fille de la fenêtre’ de tout à l’heure. Même si je n’avais pas pu bien voir jusqu’à présent, cette fille me paraissait bien différente de l’autre, même pas en terme de cheveux ou de physique. Mais aussi, cette fille…

“Euh, tu viens de… te réveiller?”

Après ma prise de parole, la jeune fille répondit au quart de tour, rouge comme une tomate, “E-euh…Ahaha…”, elle se retourna et partit en courant.

“Hein ? Hé, attends ! Qu’est-ce qu’il y a ?!”

La fille ne m’avait absolument pas écouté, elle s’était empressée de descendre les escaliers avec un incroyable élan. Essayant de la rattraper, je sortis aussi de la pièce, mais le cri soudain d’un garçon d’en bas m’avait arrêté, sans que j’en prenne conscience.

La voix d’un garçon ? Monsieur Tateyama avait aussi un fils, alors ? Je ne comprenais rien à rien. Sa fille, la fille de la fenêtre, et maintenant le garçon qui venait de crier… Quelle était cette famille?

Au moment où j’avais complètement perdu mes moyens, la jeune fille venait tout juste de revenir au deuxième étage, essoufflée. Avec le cri du garçon en tête, j’avais un peu peur pour moi.

Haletante, la jeune fille afficha alors un sourire forcé et dit “ Désolé de t’avoir fait attendre, tu t’appelles Kokonose Haruka, c’est ça? Mon père m’a déjà tout raconté. Je suis vraiment désolée, on dirait que quelqu’un s’est amusé avec mon réveil… Mes frères ont vraiment fait quelque chose de méchant. Je viens de leur faire la morale…”

Quelqu’un s’est amusé avec son réveil? Frères? …Tout devenait de plus en plus difficile à comprendre. J’avais un tas de questions à lui poser mais au vu des circonstances, il fallait déjà me calmer. Je devrais poser cette question maintenant. C’était dans des moments compliqués comme ça qu’il était très important de respecter les procédures.

Je toussai gentiment pour lancer un nouveau départ, puis dit “Euh, je suis Kokonose Haruka… et toi, tu es…?”

La jeune fille semblait assez surprise, elle afficha ensuite un doux sourire et me répondit.

“Je suis Ayano … Tateyama Ayano.”