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Sommaire du volume 1

 

Artificial Enemy (partie 6)

Ce fut vraiment soudain. Même si je portais des écouteurs, le son d'explosion qui survint à travers l'étage avait été assez fort pour se faire entendre.

C'était sec et irréaliste, mais j'ai reconnu sa nature.

À ce moment, je pus entendre le bruit de cris des gens.

Et peu après, mon coeur battait violemment.

Dès que j'ai enlevé un de mes écouteurs, la réalité s'est dramatiquement accrue; des hurlements ainsi que des conversations ont dominé l'étage.

“Mais qu'est-ce que——?!”

Avec aussi de peu de communication, je ne compris la situation. A l'instant où je me suis prudemment enfui vers la large allée, le son de quelque chose de métallique s'effondrant sur le sol raisonna dans l'étage.

Je jetai un regard vers le hall d'ascenceur, et le passage que je venais juste d'emprunter était bloqué par un mur métallique blanc.

C'était une obturation qui était apparue afin d'empêcher l'accès aux ascenseurs. Ce n'était pas semblable à des présentoirs, mais plutôt à une solide paroi sans aucun trou, ni espace vide.

Lorsque je me retournai pour voir l'allée alors divisée, juste en face des obturateurs, je compris enfin l'origine de l'explosion. Au début, je n'avais pas pensé que ça puisse arriver, mais lorsque je réalisai que c'était bien le cas, la couleur de mon visage s'estompa à une vitesse déconcertante.

La première explosion et la cause de mon cri était probablement “ça”.

La vendeuse qui m'avait aidé plus tôt était allongée là.

Depuis ces cuisses en pleine santé sur le sol blanc, des flaques rouges de sang s'en progageait, petit à petit. Sur un visage tordu de douleur, pas un seul fragment de l'ancien sourire rayonnant était resté.

Là, se tenait alors un homme à la carrure forte. Il avait une barbe non rasée, et portait une tenue de camouflague, comme celle d'un film parlant des forces militaires spéciales.

Dans sa main se trouvait un pistolet, et pendait à sa hanche une réelle grenade à main, qui dégageait une prestance totalement différente de la marmite de tout à l'heure. Cependant, il n'y avait fait aucunement attention, et se tenait debout avec une posture imperturbable. Autour de lui se trouvaient plusieurs hommes vêtis d'une façon similaire. L'homme à la barbe non rasée donnait l'impression d'être au centre, et tous ont pointé leurs armes vers les clients de chaque allée. Les cris des acheteurs raisonnèrent depuis les plus petites allées que je ne pouvais pas voir, accompagnés des instructions exagérement autoriataires données pour les maîtriser. Les vendeurs avaient l'air d'avoir aussi peu l'intention de résister que les clients. Très certainement, les hommes présents avaient d'autres complices autre part.

La première personne à avoir entendu le son d'explosion et du pistolet.

Or peut-être était-elle la personne qui l'avait vu, directement.

En tout cas, en prenant en compte ceux qui avaient essayé de s'échapper, tout le monde était réuni à un seul et même endroit, et ceci, à une rapidité alarmante.

Cet étage en totalité avait été mis sous contrôle par ce groupe de personnes, très vite.

“…Bon, y'a tout le monde ?”

“Ouais. Y compris les clients, y'a tous les gens de ce côté de l'étage.”

“Bien. Ah~…. Vous étiez en train de faire du shopping un jour ferié avec tant de joie, c'est vraiment dommage. Pauvres de vous.”

Déclara l'homme barbu avec un phrasé imprudent, tout en nous crachant dessus, qui étions à ses pieds.

Plusieurs dizaines de personnes avaient été rassemblées dans l'espace des télévisions, tout au fond de la section d'électroménager du septième étage. Tout le monde avait les mains derrière leurs dos, liées par quelque chose qui semblait être du ruban adhésif résistant, et assis par terre.

La fenêtre qui avait jusqu'alors laissé rentrer les rayons lumineux du soleil, était maintenant couverte par un volet blanc, qui serait normalement fermé après la fermeture du magasin. Le faible son des sirènes des voitures de police pouvait légèrement se faire entendre depuis l'extérieur, et de l'autre côté des obturateurs qui divisaient l'étage, il y avaient des voix, qui semblaient être des négociations de la police.

Face à nous se tenaient neuf hommes qui avaient l'air d'être l'incarnation du terme “terroristes”. Trois d'entre eux ont pointé leurs pistolets vers nous, trois étaient près des murs blancs de fer, et deux, qui avaient l'air d'être des leaders, étaient presque blottis contre l'homme barbu de tout à l'heure et avaient engagé la conversation.

“Treize heures. C'est l'heure.”

“Pigé.”

Accompagné de son camarade, qui avait regardé sa montre tout en lui parlant, l'homme barbu sortit un téléphone. Il commença à lui parler comme si de rien était, presque comme s'il commendait tout simplement une pizza.

À ce moment-là, la voix ne vint pas de la bouche de l'homme se tenant devant nous, mais à grand volume depuis les haut-parleurs, initialement prévus pour faire des annonces dans tout le bâtiment.

“Ah~ un deux, un deux. Oh, vous m'entendez ? À vous, la police, ça a été dur. Je ne dirai ça qu'une seule fois, donc ouvrez grand les oreilles.”

Dès que sa voix parvint, les voix qui hurlaient des négociations depuis l'autre côté de l'obstructeur s'interrompirent.

Lorsque l'homme fit une pause pour reprendre son souflle, seule la si faible sirère pouvait se faire entendre.

“Comme vous pouvez déjà le voir, nous avons mis sous contrôle cet étage. Les dizaines d'otages sont, eh bien, saines et sauves. Pour l'intant. Nous n'avons qu'une seule requête. En trente minutes, je veux que vous prépariez un millard de yen(1).”

En se fichant de la réaction de ceux autour de lui, et presque en disant quelque chose d'évident, l'homme continua, de son ton indifférent :

“Dans un laps d'une demi-heure, apportez l'argent sur le toit de ce bâtiment. Nous avons quelqu'un qui attendra pour recevoir l'argent, que vous déposerez depuis un hélicoptère. Des choses comme de faux billets ou des transmetteurs sont inutiles, donc ne perdez pas votre temps à vouloir essayer. D'ailleurs, eh bien, même si je suis sûr que c'est déjà clair, dans le cas où vous ne pouvez pas préparer l'argent ou privilégiez le sauvetage des otages d'abord, je tuerai chaque personne présente ici.”

Les personnes retenues en otage commencèrent à réagir de plus en plus bruyamment, et furent rapidement réduits au silence lorsqu'ils furent visés, une nouvelle fois, par les armes de trois hommes. Les voix sanglotantes furent réduites à des pleurnichements silencieux. . “……Et voilà, c'est tout. Vous avez intérêt à faire comme convenu. Si vous brisez ne serait-ce qu'une seule des conditions que je viens de mentionner…… Ah~ , bon, je suis certain que vous comprenez. Bon, eh bien, au revoir.”

D'un point de vue tiers, l'homme avait l'air de simplement parler à un pote. Tout en soupirant comme s'il avait fait affaire à quelque chose de trivial et d'embâtant, il s'assit sur un banc près de lui.

Honnêtement, quelles avaient été les chances que je devienne l'otage d'un terroriste ?

J'avais dû être le seul à soudainement vivre quelque chose de ce genre après être sorti de chez moi pour la première fois depuis deux ans.

J'étais vraiment choqué de mon infortune. Pouvons-nous appeler ça un simple jour de malchance ?

“Ah~ C'est tellement chiant d'attendre. Aurais-je dû ne donner que quinze minutes plutôt ?”

L'homme avait croisé ses jambes et jouait avec son téléphone d'une manière si relaxée et insouciante qu'on ne penserait pas qu'il était un coupable qui venait juste de commettre un sérieux crime.

L'homme se tenant à ses côtés, qui avait l'air d'être un proche associé à lui, le calmait d'une manière inoffensive, en disant “Encore un peu de patience….”

Ces hommes se comportaient comme s'ils avaient déjà fini un crime parfait.… Qu'avaient-ils prévu de faire après ça ? Se faire récupérer par un hélicoptère, pour fuir ? Mais même en faisant de cette manière, il était évident qu'ils seraient suivis à la trace et attrapés d'un seul coup. Ils avaient un autre complice pour recevoir l'argent, Et il devait ne pas y avoir qu’un seul complice qui contrôlait les murs blancs et le système d’annonces sonores. Quel genre de technologie de pointe de “sécurité garantie ” était-ce ? Ça avait complètement foiré ! Au lieu, et à l’opposé extrême du but de la fabrication de cette technologie, ce genre de système avait été avantageant pour eux. En ayant l’entièreté des systèmes de sécurité totalement contrôlés par un ordinateur signifiait que si on pouvait prendre le contrôle des ordinateurs, on pouvait manipuler à notre guise le bâtiment en entier, rien qu'avec la paume de la main.

Même si je n’étais pas très sûr de leurs moyens, s’ils avaient l’air si serein, c’est qu’ils avaient probablement une certaine échappatoire. Vu qu’ils ont pu mener cette incomplète, mais aussi complète situation en si peu de temps, il n’était pas probable qu’ils avaient oublié une route d’échappatoire dans leurs plans.

——Cependant, ils ne semblaient pas avoir l’intention d’attendre calmement.

Le sauvetage des otages ? Ces gens en face de moi n’avaient pas l’air de s’inquiéter ne serait-ce qu’une seconde pour d’innocentes vies.

Nos vies dépendaient donc de leur intérêt.

Quelque chose d’aussi précaire, ça ne serait pas surprenant s’il s’effondrait à tout moment.

Si seulement.

Si seulement il y avait une ouverture, je pourrais renverser la situation.

“—Tch !”

Tout à coup, l’homme barbu maintint le derrière de sa tête, avant de se lever tout en grimaçant de colère.

“…..Hé…..!”

“Hein…..? Guh !”

L’homme qui s’était alors levé s’est rapproché de son complice et l’a frappé de toutes ses forces dans le ventre.

“Tu veux dire quoi par ‘Hein ?’ Sale bâtard, de qui tu frappes la tête, là ! Et ben !? Dis quelque chose !”

Il commença à frapper son camarade qui s’était écroulé sur le sol en agonie.

Dans cette situation incompréhensible, l’endroit est rapidement devenu un tumulte.

Même les hommes qui nous pointaient dessus avec leurs armes étaient, comme on pouvait s’y attendre, incapables de cacher leur agitation.

“Pourquoi, d’un coup ….?”

“Kukuku….”

Au milieu des voix colériques des hommes résonnant dans l’étage, j’entendis soudainement, le ricanement discret d’un garçon assis derrière moi, à gauche.

“Hein….?”

Sous le choc d’avoir entendu ce rire soudain et déplacé, je regardai en direction du garçon.

“…..? Ah, non, pardon pardon, c’était juste trop drôle, heh.”

Par rapport à l’âge, il avait l’air d’être un peu plus jeune que moi. Un jeune avec de grands yeux ressemblant à ceux d’un chat, des cheveux courts et fins châtains, et portant une légère parka de couleur grise.

“Drôle ? Qu’est-ce qui est…..?”

“Hein ? Ben, beaucoup de trucs. Tiens, d’ailleurs, tu—Tu fais des ‘yeux’ intéressants depuis tout à l’heure, un peu du style …. ‘Je dois faire quelque chose~ Mais je n’en ai pas l’opportunité~’”

Même là, les hurlements ont continué. Y compris les terroristes et les otages, les tensions de tout le monde étaient à leur point culminant, et pourtant, seul ce garçon avait une atmosphère relâchée planant autour de lui, comme s’il était un spectateur.

“Comment tu…..?”

En parlant à voix basse, cela ne pouvait sûrement pas être entendu au milieu du grabuge que faisaient les cris. Le garçon aux yeux de chat continua.

“Eh bien, juste d’une certaine manière, ou d’une autre. Mais, sérieusement, qu’en est-il ?……Tu as un plan, ou un truc du genre ?”

“……Si mes mains pouvaient être libres pour juste trente secondes, je pourrais rendre ces gars-là muets.”

“Ohh, c’est génial. Bon, tu n’as pas l’air de raconter des salades. Quelle est la probabilité que tu réussisses ?”

“……Désolé de le dire, mais elle est de…… 100 pourcent.”

En entendant ça, il recommença à ricaner.

“C’est pas grave si tu me crois pas. Et puis, ce n’est pas comme si je vais pouvoir libérer mes mains tout seul.”

“Non, pardon, pardon ! Ce n’est pas que je ne te crois pas, c’est juste que tu m’as l’air vraiment sûr de toi. Je vois, je vois.”

Même après avoir dit ça, son visage m’avait toujours plus l’air de trouver la chose incroyablement amusante que de croire en moi. En ignorant le fait qu’il avait dû perdre la tête à rire de ce genre de situation, je ressentis un soulagement étrange de ses mots.

“Umm, c’est qu’une supposition, mais je pense que ces gars-là vont annoncer quelque chose une nouvelle fois dans peu de temps. Quand ils le feront, une opportunité se présentera sûrement, et ce sera à ton tour de jouer. Bonne chance.”

“Quoi ? Et ça veut dire quoi au juste ? J’ai déjà dit que je ne peux pas me libérer de ça, en premier lieu……”

“Ahh~ Ça commence à m’emmerder. Hé, je vais l’annoncer une dernière fois. Connecte-moi à la radiodiffusion.”

“O-Oui, m’sieur !”

Sans tenir compte du fait qu’il avait frappé son camarade (qui continua à nier sporadiquement, “C’est pas moi qui l’ai fait !”) couvert de bleus, l’homme à la barbe, évidemment encore en colère, à en juger la veine qui était apparue sur son front, cria l’ordre à un autre de ses complices.

Bien que même pas dix minutes se soient écoulées depuis la dernière diffusion, on aurait dit que la seconde allait bientôt débuter.

Que ça avait été ou non une coïncidence, le garçon qui avait prédit cette situation avait l’air de s’amuser devant cette scène qui se déroulait sous nos yeux.

Très certainement, tout s’était déroulé comme il l’avait dit. Cependant, une opportunité allait-elle réellement se présenter dans une situation pareille ? Le problème, c’est que même si une se présente, elle serait inutile si je ne peux pas libérer mes mains.

En entendant quelque chose de la part de son complice, l’homme ressortit son téléphone et commença la radiodiffusion une fois encore.

“Ah~….Vous m’entendez ? J’ai décidé de réduire de dix minutes le temps de préparation de l’argent. Ça veut dire qu’il ne reste plus que dix minutes. Si vous voulez vous plaindre de ne pas avoir assez de temps, je tuerai la moitié des otages, là, tout de suite. Compris ?”

Une fois encore, les otages recommencèrent à chuchoter, et de petits cris s’élevèrent. Même les terroristes qui avaient immédiatement fait taire le vacarme de tout à l’heure ont eu l’air perdus, comme si ce changement soudain d’évènements avait l’air différent de ce qui était prévu au départ.

“Et je vais dire ça maintenant… Nous partirons en hélicoptère après avoir eu l’argent. Vous avez intérêt à pas nous suivre. L’hélicoptère est rempli d’explosifs. Si on les relache, ils vont probablement éradiquer les rues. Si je sens la moindre trace de quelqu’un qui nous suit, je lâcherai automatiquement ces bombes.”

Nous pouvions entendre l’agitation de la police derrière les obturations. Bien sûr qu’ils étaient agités ; après tout, tous les gens dans la rue venaient d’être pris en otage, également.

Leur plan était méticuleux, sans parler de la taille de leur groupe qui avait un rôle très important dedans. Ils étaient prêts à faire des habitants de la ville leurs otages afin de convenablement prendre leur propre fuite. Vu à quel point ils étaient restreints par la force des menaces, sans parler du peu de temps qu'il leur restait, cela semblait peu probable que la police allait pouvoir maîtriser la situation.

“Mais à quoi ils pensent, bon sang …..?”

Si les bombes étaient relâchées depuis ici, alors ma maison serait dans leur champ d'atterrissage. Si, à tout hasard, ma mère et ma petite soeur étaient à la maison, là, alors il était sûr et certain qu'elles seraient prises dans l'explosion.

“Bordel…. Ça va trop loin…..”

Je commençais à perdre le contrôle face à ma colère grandissante.

Cependant, comme s'il l'avait enticipé, le garçon aux yeux de chat me dit,

“C'est pas grave. Y'a encore du temps, alors ça ira.”

Je n'arrivais plus à supporter son attitude insouciante.

“….C'est pas l'heure de déconner! Ma famille pourrait mourir, là !!”

Avant même que je n'aie pu m'arrêter, j'avais fini par crier. Ma voix rendit muet l'étage entier, et bien sûr, même les hommes armés avaient l'air choqués.

Le garçon aux yeux de chat avait fait une tête qui avait l'air de dire, “Seigneur……”, mais ne semblait pas très étonné.

Me regardant avec un regard perçant, l'homme barbu marcha vers moi.

Il s'est arrêté juste en face de moi, s'est accroupi, et rapprocha son visage du mien.

“Oh, c'est quoi ton problème, mon gars ? T'es bruyant….”

Au moment où j'entendis sa voix de près, les réalisations de ses actes de violences me frappèrent, une après l'autre.

Mon corps fut tout à coup frappé par un sentiment de peur, et commença à trembler.

“Hé-oh, tu trembles. Il est arrivé quoi à ta conficance, là !?”

Tout en souriant, il me tint par les cheveux.

“Quel avorton… Tu sors pas souvent, hein!? J'suis sûr que tout le monde s'en foutrait qu'un déchet comme toi meurt, pas vrai? C'est pas vrai? Hé!”

En ricanant, il adressa le commentaire à ses autres compagnons.

Leurs voix fortes me faisaient vraiment mal aux oreilles.

——C'est pourquoi j'étais rassuré de ne les avoir écouté que “d'une seule oreille”.

“….ours….”

“Ha ? T'as dit quoi ? C'était tellement bas que je pouvais même pas t'entendre !”

Je l'ai regardé dans les yeux et ai dit clairement.

“Des bâtards de votre genre devraient juste pourrir en taule pour le restant de leurs jours !”

“Comme je le pensais… tu es vraiment intéressant ! Excellent.”

A l'instant où j'entendis ceci, l'énorme TV qui était alors sur le mur derrière l'homme est venue s'écraser contre le sol. Et vu que c'était si soudain, l'attention de tout le monde se dirigea en cette direction.

Immédiatement après, les immenses haut-parleurs qui étaient alignés juste en dessous de la TV ont commencé à tomber, un par un, sans que rien ni personne ne les touche.

“Hé ! Il se passe quoi, là …..!?”

L'homme barbu m'a laissé tomber par terre, et s'est dirigé vers là où les équipements chutaient tout en pointant son arme.

“Qui est là——!?”

Cette fois, avant même qu'il ait pu finir de parler, le présentoir qui se trouvait près de lui s'écroula, tout en faisant tomber plusieurs produits sur lui.

“Uoooo !?”

Juste derrière l'endroit où était tombé l'étagère de présentation, et comme si c'était pour piéger l'homme barbu, je vis l'allée d'électronique PC où j'avais été un peu plus tôt.

Même si je n'avais pas compris ce qu'il se passait, ça devait être sans aucun doute cette “opportunité.” Un instant plus tard, l'adhésif liant mes mains s'enleva.

“Et voilà. Je suis impatient de voir ta performance~”

Lorsque je regardai à côté de moi, le garçon aux yeux de chat souriait tout en secouant ses mains, qui auraient dû être attachées.

Mon coeur battait la chamade. Et même beaucoup plus fort, et beaucoup plus clairement que quand la sirène avait retenti ce matin.

Je me poussai hors du sol en un seul mouvement rapide.

Les hommes armés de pistolets étaient encore en panique, incapables de bien comprendre la situation.

Même moi, je ne savais pas ce que j'étais en train de faire.

——Mais je savais que c'était quelque chose que je devais faire.

Je sautai du présentoir qui piégeait l'homme barbu, ce qui le piégea encore plus, et courus vers l'allée de l'électronique pour PC.

Naturellement, les autres hommes ont réagit à ça, et ont braqué leurs pistolets dans ma direction.

J'entendis les otages crier, et hurler, “Attention !”

Cependant, il était déjà trop tard; la mission allait être une réussite.

Avant de faire un bon en avant, je sortis mon téléphone de ma poche, et je l'appelai, "elle" pour la première fois depuis des lustres.

“Je compte sur toi…. Ene !”

“Vous avez intérêt de m'emmener au parc d'attraction après ça !”

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J'entendis la familière et joyeuse voix d'une fille à travers mon écouteur droit.

Tout en prenant le cable utilisé pour connecter les téléphones aux PC pour la fonction caméra, je le débranchai et le connectai à mon propre téléphone. Lorsque je le fis, je vis une silhouette familière traverser à toute vitesse tous les écrans d'affichage.

Et en même temps, un impact que je n'avais jamais ressenti avant, me frappa sur le côté.

J'avais eu l'impression que mon corps avait été frappé par un marteau.

Après cela, je fus complètement aveuglé.

Je sentis toutes mes forces rapidement partir de mon corps tout entier.

Tandis que je perdais à toute vitesse connaissance, je pus entendre le son des volets qui s’ouvraient.

La chaleur de la lumière du soleil enveloppa mon corps.

C’était comme quand je faisais la sieste dans la salle de classe, sur ma chaise près de la fenêtre, et que “cette voix” m’adresserait alors la parole.

*

……Combien de temps ai-je dormi ? Lorsque j’ouvris mes yeux, j’étais allongé sur un lit, dans une pièce remplie de livres. Je regardai à côté de mon lit et vis une bassine d’eau ainsi qu’une serviette. Est-ce que quelqu’un s’était occupé de moi ?

Toujours étourdi, je sentis ma poche intérieure, située sur mon buste, mais je n’arrivais pas à trouver mon téléphone.

Même lorsque j’avais fouillé autour du lit, il n’était nulle part.

—— ce moment-là, quand j'étais un otage….

À travers l’écouteur droit que j’avais encore, Ene m’avait parlé avec insistance.

Honnêtement, elle avait été bien plus irritante que cet homme à barbe.

D’abord, lorsque nous avons été capturés, elle continuait à m’encourager bizarrement, comme “Uwawa….Rassurez-vous, Maître ! Je suis sûre qu’on va très bientôt avoir de l’aide !” Et ensuite, lorsque j’avais été menacé par l’homme barbu, j’avais vu sa personnalité se tourner à 180 degrés quand elle a complètement craqué, “Je peux tuer ce gars !? Je peux !? Maître !!”

Déjà, vu que le bâtiment lui-même était contrôlé par ordinateurs, même si un hacker de haut-niveau avait pris le contrôle de la salle de contrôle, il était évident qu’ils n’avaient aucune chance tant que j’y envoyais Ene.

Mais toutefois, dans cette situation où la caméra du téléphone était inutilisable et la communication entre nous était impossible, j’avais été assez surpris qu’elle fut capable de comprendre toute seule ce qu’il se passait, et tout régler dans cette toute petite fenêtre d’opportunité que nous avions. J’avais été convaincu qu’elle était complètement malade, mais qu’elle pouvait aussi avoir, étonnamment, autant la tête froide.

Bon, dans tous les cas, j’avais l’impression que c’était aussi grâce à Ene que j’étais encore en vie….

Je n’en avais pas vraiment l’envie, mais je devais la remercier comme il se doit….. Finalement, je n’ai pas pu l’emmener au parc d’attraction non plus, après tout….

Mais vu que je n’arrivais pas à trouver mon téléphone, là, ça voulait dire que je l’ai laissé au parc d’attraction..?Eh bien, si c’était elle, elle serait probablement capable de revenir d’une manière ou d’une autre, de toute façon….

Mais plus important que ça, vu que j’avais maintenant tout ce temps pour moi-même, je devrais en profiter à fond.

Aujourd’hui, je vais dormir à ma guise—

“…..En vrai, je suis où, là !?”

J’ai bondi hors de mon lit et ai regardé mes environs.

“Hii !”

Entendant un bruit sourd, je balayai mon regard et vis une fille, avec des longs, duveteux cheveux blancs. Avait-elle été la personne qui s’était occupée de moi pendant tout ce temps ? Ma voix forte et soudaine lui avait fait si peur qu’elle en tomba de sa chaise.

“E-Euh… Hum….”

“Ah, ouaaah ! Désolée !”

Pour une raison ou pour une aurtre, elle s’excusa, et se cacha derrière la chaise.

Une fois que je m’étais calmé et que j’avais compris la situation, je réalisai que je ne sentais aucune douleur dans mon corps.

Si je me souvenais bien, j’étais sûr d’avoir été frappé par une balle ….

“Umm…. Tu es—”

“Maître~! Etes-vous enfin réveillé !?”

Au moment où je commençai à parler à la fille, j’entendis une voix familière. Cependant, lorsque la porte de la chambre s’ouvrit, les personnes qui étaient entrés étaient innatendues.

Le garçon aux yeux de chat, et celui que j’avais bousculé près de l’entrée du centre commercial—Sur le moment, j’ai pensé que c’était un gars, mais à bien y regarder, c’était a priori une fille, en fait. Et…. Et ma soeur, Momo, se tenait aussi debout là, tenant mon téléphone devant elle, l’écran face à moi.

“Ohh ! Maître, c’est super que vous ayez autant d’énergie ! Bon, allez, allons tous ensemble au parc d’attractions~!”

Me dit Ene d’une voix enthousiaste à travers les haut-parleurs du téléphone.

“Hein ? …. Momo ? Attends, hein ? Mais à ce moment….. hein ?”

“Imbécile de grand frère ! Pourquoi t’as dû aller aussi loin ?! Et Ene, à propos d’aller aujourd’hui au parc d’attraction pour arranger les évènements d’hier, c’est pas surprenant, mais c’est probablement pas une super idée, là, tout de suite….”

Quand s’était-elle aussi rapprochées ? Ma sœur, Momo, parlait comme si de rien était à Ene.

“Ah, hein…? Non, ça me dérange pas d’aller au parc d’attractions, mais plus important que ça, je—”

“P-a-s-v-r-a-i?! Pas étonnant de la part de Maître Le Gros Dur! Un homme ne devrait jamais retourner sur ses mots ! Allons-y ! Le plus rapidement possible!”

“Hein ? Comment? On parle d’aller au parc d’attraction, là, tout de suite? Allons-y, allons-y !”

“O-On doit vraiment encore sortir ….?”

Le garçon aux yeux de chat s’est penché, et les épaules de la fille aux cheveux blancs frémirent tandis qu’elle restait assise par terre.

“Ah…. Désolé que ça soit devenu aussi bruyant d’un coup. Par chance, il semblerait que la balle ne t’a seulement qu’effleuré, donc on t’a ramené ici pour le moment. Il aurait été problématique qu’autant de grabuge survienne.”

“Hein ? Euhh….”

Les “yeux” de la fille à capuche avaient l’air différents contrairement au moment où je l’ai bousculée.

“Maître ! Vous êtes réveillé, alors hop hop hop ! Si on se dépêche pas, ça va fermer !”

J’étais trop perdu pour essayer de trouver la logique des multiples conversations autour de moi, et j’ai rapidement tout abandonné. J’ai arrêté d’essayer de réfléchir.

“….Oh, et puis zut.”

Alors il semblerait que je n’allais pas du tout pouvoir me reposer, après tout. Ce n’était pas juste.

Je voulais au moins dormir juste un petit moment, mais vu à quel point Ene était devenue bruyante, il était fort probable qu’elle n’allait pas me laisser faire.

Mais pour une raison étrange, je finis par sourire un peu.

——Comme d’habitude, je pouvais entendre les terriblement assourdissants chants des cigales de derrière la fenêtre.

Et à partir de là, notre long, long 15 août…. commença.

—–

Note : (1) Approximativement 7535 euros. * Le numéro des urgences au Japon est le 119, contrairement en France qui est le 15

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