Kagescan

Kagerou Daze Vol.VI -over the dimension-


Daze 1

Sommaire du volume 6

 

Mon esprit n’a pas l’air d’être très flou. Je ne me souviens pas être allé dormir, ni d’avoir perdu connaissance. …Non, c’est pas ça. Déjà, je ne me souviens de rien du tout.

Pourquoi étais-je là ? Et pourquoi est-ce que je fixais l’écran du téléviseur ? Je n’arrivais pas à m’en souvenir.

Quelqu’un pourrait dire que je ne me souviens juste pas des programmes de télévision que j’ai probablement regardés jusqu’à maintenant, ou que je ne me souviens juste plus de ce qu’il s’est passé juste avant que je parle.

C’est comme si quelqu’un avait retiré tous mes souvenirs de ce qu’il s’était passé juste avant que je prenne la parole, à cet instant même.

J’ai redirigé mon attention vers l’écran du téléviseur qui était juste en face de moi. L’écran affichait une chaîne de mots qui en fait, était les crédits de fin d’un film, accompagnés d’une douce mélodie, quoiqu’un peu déformée, d’un violon, qui jouait lentement.

Si c’est le cas, ça veut dire que j’étais probablement en train de regarder un genre de film jusqu’à maintenant.

…Mais c’est un peu difficile à imaginer. Déjà, je ne suis pas vraiment le genre de personne qui aime bien regarder des films. Même si vous dites que j’en regarde, je regarde que des trucs du genre… “Adaptations d’animes de jolies filles qui se battent”, diffusés le Samedi matin. C’est pourquoi moi qui regarde les crédits de fin s’affichant devant moi, eh bien, n’a pas pu avoir lieu. Et même si je vivais ma vie avec tellement de temps libre que j’ignorais quoi en faire, ça aurait été une perte de temps.

Vu qu’il y a des crédits de fin, cela veut dire que le film avait du « contenu ». C’est certain que j’ai dû regarder un contenu parmi tant d’autres. Mais je me demande vraiment ce que c’était.

“C’est pas bon, je me souviens vraiment de rien du tout. D’ailleurs… c’est quoi cet endroit…?”

Ouais, il faut déjà que je vérifie où est-ce que je suis arrivé. Y’a quelque chose qui pourrait me permettre de capter ma situation ? Des bâtiments, des fenêtres, des gens, ça aiderait. Bon, il faut dire que simplement sortir de ma chambre est impossible, déjà.

Ces pensées m’ont traversé l’esprit tandis que je regardais dans les parages ——

——Et le décor, qui m’avait si soudainement frappé, m’a fait douter de mes propres yeux.

“…Vous vous foutez de moi, là…”

La zone était un monde entièrement blanc, qui s’étendait sans fin vers l’horizon, que ce soit au Nord, au Sud, à l’Ouest ou à l’Est, si bien que j’étais incapable de dire sur combien de kilomètres ça s’étendait. Il n’y avait personne. Il n’y avait aucun bâtiment non plus, ni un arbre, même flétri. Aucune trace de séparation entre le ciel et la terre ne pouvait être trouvée, alors bien évidemment, des choses comme le Soleil ou la Lune n’existaient pas, d’ailleurs, je ne pouvais même pas voir ma propre ombre. A part la vieille télévision délabrée et moi, tout devant, derrière, à gauche, à droite, au-dessus et en-dessous de moi – ‘absolument tout‘ dans mon champ de vision était recouvert de blanc.

Je ne pouvais que trembler, devant ce spectacle surréel et inhospitalier.

Daze 1 novel illustration

Quand j’étais plus jeune, j’avais terriblement peur du noir, mais même devant toute cette blancheur devant moi, bien qu’étant l’opposé strict du noir, je ressentais la même chose. Non, peut-être que plongé dans les ténèbres, je penserais “Même si je vois rien, y’a peut-être un peu d’espoir à trouver quelque part” et je pense que j’aurais tout de même encore un peu d’espoir au fond de moi. Mais ici, il n’y a rien. Le vide blanc de cet univers qui se trouvait devant moi me donnait juste l’impression qu’il n’y avait aucun espoir à trouver.

Un désespoir inexplicable commençait à émerger dans ma tête. Non seulement j’ai oublié ce qui est arrivé avant d’avoir atterri ici, mais en plus il n’y avait personne pour m’aider. Même si je voulais aller ailleurs, je n’avais aucune idée de comment je m’y prendrais. Etendu tout autour de moi, il n’y avait rien d’autre que du blanc, du blanc et encore du blanc…C’était sans espoir.

Qu’est-ce qu’il se passe ici ? Est-ce possible que cet endroit incroyablement grand fut créé par des Hommes ? Nan, c’est pas possible. Et peu importe comment je vois les choses, c’est tout bonnement impossible que cet endroit soit naturel. C’était un grand, vide, immense, créé ni par l’Homme, ni par la nature.

La seule explication possible c’est que je suis déjà…

“Mais comment ça aurait pu arriver, bordel !”

Je jurais pour empêcher l’entrée de mauvaises pensées dans ma tête.

C’est ça . Dans une situation surréelle comme celle-là, ça n’aboutira à rien d’y penser sérieusement. En gros, la seule chose que je peux faire maintenant, c’est chercher. Je suis sûr qu’il y a un tout petit rien du tout qui m’aidera à partir d’ici. Est-ce que j’ai des pistes ? Qu’est-ce que je dois faire pour me casser de cet endroit si bizarre ? Où pourrais-je trouver un indice sur comment je dois…

Du coup, la première chose que j’ai examinée fut la télévision placée devant moi, qui restait le seul espoir de cet endroit. N’importe quoi fera l’affaire. Je me fichais de la banalité de la chose, ça m’allait ; je voulais juste quelques informations.

Je scrutai donc l’écran en l’espoir d’obtenir quelque chose, mais ce peu d’espoir n’a seulement apporté que de la déception— les renseignements inscrits sur l’écran n’ont fait que me désespérer.

“En quelle langue c’est, au juste …?”

Les crédits de fin étaient constitués de drôles de mots et de caractères, comme si des langues de différents pays avaient été brassés puis assemblés ensemble. Je fixai donc l’écran, en essayant de saisir une quelconque signification des mots, cependant, il n’y avait aucune sorte d’ordre voire même de connexion entre eux. Même en ayant appris un peu de linguistique, je pouvais pas du tout m’en servir utilement.

Je soupirai profondément, et m’affalai sur le sol. J’essayai une nouvelle fois d’analyser les environs, mais dans toutes les directions où je regardais…ne se trouvait ni objet ni personne, mis à part la vieille télé.

Le dernier souvenir dont je pouvais me rappeler était une vague vision de moi en pleine séance de jeu vidéo, dans ma chambre… Il me semble. Même si c’était un peu flou, ce n’était pas quelque chose d’anormal ou d’alarmant.

A propos de la télévision qui affiche les crédits…c’est censé vouloir dire quoi?

En regardant l’écran, j’ai eu une impression du genre “C’est sûr, je suis resté assis à regarder ‘quelque chose’ jusqu’à maintenant”. Je me suis senti comme si je venais de voire quelque chose de marrant, mais aussi de triste et de grave en même temps. Des morceaux dispersés de ma mémoire apparaissaient et disparaissaient sans cesse dans ma tête.

Oui. Je suis quasi sûr que j’étais en train de regarder le ‘contenu’ de ce film dont les crédits de fin étaient montrés. Mais d’une manière ou d’une autre, c’est comme si les souvenirs cruciaux du contenu de ce film étaient enveloppés dans une sorte de brouillard, et que je ne peux pas tous les rassembler. Mais pourquoi exactement j’ai oublié la partie la plus importante ?

“ Serait-ce quelque chose dont je ne veux pas me rappeler ? ”

A l’instant même où cette phrase est sortie de ma bouche, j’ai remarqué une ligne que je pouvais différencier des mots inconnus. Afin de ne pas la rater, je me jetai sur la télévision. C’était un ridicule éclat d’espoir qui n’allait pas revenir si facilement.

Sans pouvoir m’arrêter, je lus tout haut. “Bla bla bla … ‘Premier rôle… Kisaragi… Shintaro’?”

Je n’ai jamais rencontré de personne ayant le même nom que moi. Même si ça avait été le cas, y’a aucun moyen que ça puisse n’être qu’une coïncidence, en tout cas pas dans ce contexte. Il n’y avait aucun doute, le nom qui s’affichait sous le titre de ‘premier rôle’ était le mien.

‘Premier rôle’…dit autrement, le ‘protagoniste’, non ?...Attends une seconde, comment ça un premier rôle ?! Je ne me souviens pas être apparu dans un film, même pas une fois. Ou alors ce n’est peut-être pas un film, mais autre chose ? Mais à part les films, les seuls autres trucs qui ont des crédits de fin sont des représentations du genre pièces de théâtre, dramas, animes…et je ne me rappelle pas avoir participé ne serait-ce qu’à l’une d’entre elles...Et puis, je suis incapable de m’imaginer être le protagoniste ou autre de ce genre de choses…

Ben oui, le seul protagoniste que je puisse être c’est celui de ma propre vie…

Ma… vie…?

“…C’est pas vrai.”

C’est pas vrai, c’est pas vrai, c’est pas vrai, c’est pas vrai…! C’est impossible. C’est un rêve. Je suis sûr que c’est juste un mauvais rêve. Ce corps froid comme de la glace, et cette impression de m’étouffer… tout ça ne doit être qu’un mauvais rêve

Oui, y’a aucun moyen que ma vie ait déjà pris ‘fin’…!

“C’est quoi ce bordel …! Putain !”

Je me relevai brusquement, et j’envoyai valser la télé avec un coup de pied. Je l’ai frappée si fort que je ne serais pas étonné de m’être cassé un os.

…J’ai fait ça en plus ! …Mais c’est quoi ce bordel ? Pourquoi est-ce que je ressens aucune douleur ? Et pourquoi je saigne pas?

C’est affreux. Je comprends pas. J’arrive pas à être à l’aise. Mais même malgré tout ça, ah…pourquoi est-ce que je ne peux même pas verser une larme?

Mais qu’est-ce qu’il m’arrive? Pourquoi je me souviens de rien? Est-ce que je suis vraiment ‘Kisaragi Shintaro’?

Que quelqu’un me le dise, je me fiche de qui.

Qu’est-ce qu’il va m’arriver après?

Est-ce que je vais juste disparaître comme ça ? Est-ce que tout est voué à finir ici ? Ou est-ce que ça va durer pour toujours ? Me dites pas que je vais devoir rester ici avec rien d’autre, pour l’éternité, tout seul… ? …Oh, je veux pas de ça, quel rêve cruel. J’en ai marre. Si c’est un rêve, alors réveille-toi… Vite…

“…Du calme, Shintaro.”

…Une voix.

La voix soudaine a mis fin aux pensées qui me brûlaient de l’intérieur. C’est peut-être parce que le son soudain m’a pris de court. Mais ce qui m’a réellement fait arrêter de penser, c’était le propriétaire inattendu de cette voix.

Le « bip » perçant et régulier d’un appareil électronique suivit peu de temps après. C’était constant et incessant, comme s’il essayait de m’informer de quelque chose.

Ce son, et ses intervalles régulières…je l’ai déjà entendu. Ce son était utilisé pour mettre en forme le battement du cœur, les pulsations de la vie.

Un électrocardiogramme… c’est ça ? Jusque-là, je l’avais entendu de nombreuses fois. La fois où mon grand-père fut hospitalisé. La fois où ma sœur s’est noyée dans la mer. Et à part celles-là, il y avait une autre fois.

En relevant ma tête, je réalisai qu’une porte métallisée s’était matérialisée, pas très loin de moi. Aucun mur ne se trouvait autour; la porte de métal se tenait simplement là, solitaire. J’ignorais si c’était dû au fait que je redevenais calme ou au fait que moi-même, je devenais de plus en plus étrange. Mais même si cette porte était arrivée de nulle part, bizarrement, je ne fus pas ‘surpris’.

Mon regard ne porta encore une fois sur la porte. C’est la porte d'une salle d’opération…je crois. La raison pour laquelle j’ai affirmé cela est la présence du panneau rouge qui se trouvait au-dessus de la porte, ce qui m’a donné l’impression qu’une opération se déroulait à l’intérieur. Ce ‘bip’ régulier semblait venir de ce qui se trouvait derrière cette porte. Avec la soudaine apparition de la porte, ainsi que des mots que je venais d’entendre…

“…Je dois entrer ?” Voilà comment j’interprétai la matérialisation subite de la porte.

Je venais juste de reconnaître la voix. Elle appartenait sans aucun doute à la personne à laquelle je pensais. Si j’ai vu juste, alors l’apparition de la porte menant à une ‘salle d’opération’ était tout à fait logique. Même si c’était un peu ironique.

Mais…c’est possible un truc comme ça ?

Eh bien, si on pouvait vraiment se voir, alors j’aurais tout de suite ouvert la porte et discuté. Vu que, durant ces dernières années, j’avais toujours regretté de ne pas avoir été capable d’écouter ce qu’il avait à dire et d’avoir ne serait-ce qu’une vraie conversation avec lui. J’arrive pas à m’empêcher de vouloir savoir ce qui s’est réellement passé ‘ce jour-là’ deux ans auparavant, et pourquoi j’étais le seul qui a été mis de côté.

Si on pouvait se revoir, et se parler, alors…

“…J’ouvre.”

…me suis-je marmonné lorsque j’atteignis finalement la porte. La lumière rouge du panneau s’éteignit aussitôt. Au même instant, la porte métallique s’ouvrit sans faire le moindre bruit.

La première chose que je remarquai était l’odeur—l’odeur de désinfectant qui appartenait seulement aux hôpitaux, qui jaillit aussitôt que j’ouvris la porte. Ce qui entra ensuite dans mon champ de vision était le nombre affligeant de perfusions, emmêlées les unes aux autres, qui se trouvaient dans la zone blanche. Une poche de perfusion, remplie d’un liquide transparent, était attachée à chacun des pieds de perfusion, et les tubes qui jaillissaient d’en bas avaient l’air d’être dirigées à une même cible, au fond de la pièce. Les dizaines, voire même centaines de tubes infinis esquissaient un genre de toile d’araignée. La toute fin des tubes … était impossible à observer depuis la porte. La source de ce ‘bip’ incessant était sans doute la chose qui se trouvait à la fin des tubes également.

Hésiter ne sert plus à rien. En inspirant profondément, je m’élançai vers la zone.

M’emparant de la forêt épaisse des pieds de perfusions, je les mis de côté et avançai, petit à petit.

L’odeur du désinfectant devint de plus en plus forte à chacun de mes pas. En faisant attention à ne pas me prendre les nombreux tubes dans les jambes, j’avançais très lentement; c’était comme si j’étais en train d’explorer une jungle gris cendré.

Après avoir marché durant une éternité, tout en faisant un boucan infernal en percutant des trucs, j’ai enfin pu voir ce qui se trouvait à la fin des tubes.

Hormis le fait que je suis entré depuis la porte d’une salle d’opération, cet endroit n’avait aucun équipement médical excepté les pieds de perfusion ; il n’y avait aucun médecin. S’y trouvait seulement un lit, couvert de couvertures blanches, plongé dans la simpliste et blanche chambre.

La personne sur le lit, me regardant dans les yeux avec insouciance, avait exactement la même apparence qu’avant, ce qui m’a valu de retenir mon souffle.

Pourquoi t’es dans un endroit comme ça ? Qu’est-ce que tu faisais après ‘ce jour-là’? C’est quoi cet endroit ? C’est toi qui m’as fait venir ici ?

…Même si ma tête était remplie de diverses questions, qui n’étaient pas assez nombreuses dans cette situation, ce qui est sorti, par simple réflexe, de ma bouche était incroyablement banal.

“Ça fait un bail, Haruka.”

“…Oui. Ça fait vraiment très longtemps, en effet...” En s’asseyant, Kokonose Haruka me répondit avec une tonalité très douce, comme il l’avait toujours fait.

…Une chose qui aurait dû être impossible en temps normal avait lieu juste devant mes yeux.

“Hum, je… euh…”A cause de mon hésitation, les mots que je souhaitais exprimer refusaient de sortir. Comme je l’avais deviné…vu qu’il n’y rien que je peux mentionner dont je puisse parler à la légère.

Peut-être après avoir lu dans mes pensées, Haruka commença à parler tout doucement : “Comme on ne s’est pas vus depuis un long moment, c’est normal d’être un peu nerveux…Je n’aurai jamais imaginé qu’on puisse se revoir de cette manière”

“H-Haruka, toi aussi ? C’est pareil pour moi.”

Haruka a répondu de façon légère avec un “Pas vrai… ?”, lui laissant une expression triste sur son visage, et a baissé sa tête.

…Le silence retomba trop rapidement. D’ailleurs, ça fait depuis combien de temps que je n’avais pas parlé à quelqu’un ? J’ai eu le sentiment que j’avais parlé avec ma sœur il y a peu, mais à part ça, même après avoir cherché dans tous les recoins de mon esprit, je ne me rappelais pas avoir parlé avec quelqu’un autre. Et c’était pourquoi j’étais incapable de tenir une conversation tranquillement avec quelqu’un.

“…Euh…Hum ! J’ai…J’ai beaucoup de choses dont j’aimerais parler avec toi ! Co-Comme ce qu’est vraiment cet endroit et…euh…des trucs comme ça… ! ” Sans surprise, ma voix portait beaucoup trop. *Eh bien, au moins il n’y a pas d’écho...c’est super qu’il n’y ait pas de murs ici... *

Et, Haruka non plus n’avait pas l’air très étonné par ma forte intensité sonore. A la place, il baissa sa tête avec une légère culpabilité sur son visage. “En prenant compte de la situation, c’est très probable que tu ne te souviennes de rien…Tu ne te rappelles même pas ce qui est arrivé à ‘tout le monde’ ” ?

Très probable ? Tout le monde ? Je m’en souviens pas. Qu’est-ce qu’il veut dire par “tout le monde”?

“Euh …je ne me souviens de rien du tout, désolé...”

“D’accord…Alors si c’est le cas…Par où devrais-je commencer…?”

J’avais la forte impression qu’Haruka savait quelque chose, après tout. J’espérais savoir ce qui est arrivé le plus tôt possible…L’espoir fut multiplié en moi, mais y’a pas moyen que je le presse. Ça a toujours été comme ça. Haruka avançait toujours à son propre rythme. Mais avant comme maintenant, la façon qu’avait Haruka d’avancer à son propre rythme ne m’avait jamais énervé.

“…J’ai toujours voulu te demander. A propos de ta…’condition’.”

Aïe, c’est pas bon. J’ai encore manqué de tact.

Dans le passé, j’avais toujours été grondé par les autres à propos de mon ‘manque de tact’, mais même encore actuellement, je ne suis toujours pas habitué à parler poliment, même en conversant.

“…Ah, très bien. En fait, il y a quelque chose dont je dois m’excuser…C’est une assez longue histoire… ” dit Haruka avec un regard un peu coupable, avant de commencer à me raconter cette longue histoire du passé.

Sa voix était aussi claire que durant cet été, il y a deux ans, lors de sa mort.

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